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AVANT-PROPOS

Ce texte reprend de façon globale les us et coutumes des habitants des anciennes régions d'Europe et de Russie occidentale, qui comprennent aujourd'hui l'Urope, l'Iberie, l'archipel des Valdai et de l'ile de la Volga. C'est un descriptif général de la vie quotidienne à l'époque de Pénitence. Il est évident que certaines différences apparaissent d'une région à l'autre, mais nous reprenons ici les habitudes communes.

Les villes ayant été désertées, la majorité des populations a élu domicile dans les campagnes. Nous parlerons donc bien des populations rurales. Nous nous attarderons plus particulièrement sur l'archipel des Valdaï, car c'est à cet endroit que débute l'histoire qui nous intéresse.

Des informations plus précises et ciblées vous seront communiquées avec votre personnage.


INTRODUCTION PAR LES PROPHETIES

Nul ne peut le nier, tout ceci était prévisible.
Nul ne peut le remettre en doute, ceux que l'on avait désignés comme fous étaient en fait les plus lucides.
On a crié au loup, mais personne n'a craint les morsures, tant que les dents ne lui déchiraient pas encore les chairs.
Aujourd'hui, voyez la réalité de ces prophéties que l'Avant a plongées dans la gouaille.
Voyez où nous a mené l'hubris.
Voyez et écoutez l'écho des voix de ceux qui savaient et avaient vu juste :

"Yahvé vit que la méchanceté de l'homme était grande sur la terre et que son coeur ne formait que de mauvais desseins à longueur de journée..."

Yahvé dit : "Je vais effacer de la surface du sol les hommes que j'ai créés... Je vais amener le déluge, les eaux, sur la terre, pour exterminer de dessous le ciel toute chair ayant souffle de vie : tout ce qui est sur la terre doit périr..."

"Lorsque la terre tremblera d'un violent tremblement, qu'elle aura secoué tous ses fardeaux, l'homme demandera : qu'a-t-elle ? Alors elle racontera ce qu'elle sait, ce que ton seigneur lui inspirera."

"Les cieux se fondront et tomberont en pièces... La terre et les montagnes emportées dans les airs seront réduites d'un seul coup en poussière."

"Les habitants de la Terre sont consumés, un petit nombre d'hommes survit. Il ne reste dans la ville que décombres... Les pillards pillent, les pillards s'acharnent au pillage..."

"Qu’avez-vous fait ? Non votre réponse ne plaît pas au Seigneur. Frappez c’est la justice, vous serez punis parce que vous avez été faibles."

"Ce qui vous a été promis arrivera certainement."

Ils sont beaucoup à avoir eu un discours de ce genre... Mais le mensonge et la cupidité ont fait leur oeuvre. Les actes horribles et inconscients firent voler les belles paroles en éclat. Ce qui vous avait été promis est arrivé et vous n'avez rien voulu entendre... L'impact effroyable balaya le nouveau monde, déchaînant les mers et élevant dans le ciel une poussière noire, empoisonnant l'atmosphère et obscurcissant le ciel.

Et en ce jour, on entendit des milliers de voix hurler de terreur et s'éteindre aussitôt.

Nouveau Testament, Apocalypse de Jean, chapitre 6; il a dit :
1. "Je regardai, quand l'agneau ouvrit un des sept sceaux, et j'entendis l'un des quatre êtres vivants qui disait comme d'une voix de tonnerre: Viens."

2. "Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre."

3. "Quand il ouvrit le second sceau, j'entendis le second être vivant qui disait : viens."

4. "Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d'enlever la paix de la terre, afin que les hommes s'égorgeassent les uns les autres; et une grande épée lui fut donnée."

5. "Quand il ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième être vivant qui disait : viens. Je regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans sa main."

6. "Et j'entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix qui disait : Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d'orge pour un denier; mais ne fais point de mal à l'huile et au vin."

7. "Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième être vivant qui disait: viens."

8. "Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre."

9. "Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu'ils avaient rendu."

10. "Ils crièrent d'une voix forte, en disant : Jusqu'à quand, Maître saint et véritable, tardes-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ?"

11. "Une robe blanche fut donnée à chacun d'eux; et il leur fut dit de se tenir en repos quelque temps encore, jusqu'à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux."

12. "Je regardai, quand il ouvrit le sixième sceau; et il y eut un grand tremblement de terre, le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint comme du sang,"

13. "Et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme lorsqu'un figuier secoué par un vent violent jette ses figues vertes."

14. "Le ciel se retira comme un livre qu'on roule; et toutes les montagnes et les îles furent remuées de leurs places."

15. "Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes."

16. "Et ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l'agneau;"

17. "Car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ?"

Nostradamus, quatrain II.46; il a dit :
"Après grand troque humain plus grand s'appreste,
Le grand moteur des siècles renouvelle :
Pluye, sang laict, famine fer et peste,
Au ciel vu feu, courant longue étincelle."

La Vierge Marie, à Fatima en 1917, elle a dit :
"Lorsque vous verrez une nuit éclairée par une grande lumière inconnue, sachez que c'est le signe que Dieu vous donne qu'elle est prochaine la punition du monde."

Un proverbe chinois dit :
"Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l'obscurité."

La Sibylle chaldéenne a dit :
"Si vous ne m'écoutez pas, le feu descendra sur la Terre. Voici les signes qui l'annonceront : au lever du soleil, on verra des épées, on entendra des grondements et des bruits formidables. Le feu consumera toute la Terre, il détruira toute la race humaine, toutes les villes, les fleuves et la mer; il brûlera tout et réduira le monde en une poussière noirâtre."

Coran, Sourate 6, Versets 130-135; il a dit :
"Ne vous est-il pas venu des messagers, choisis parmi vous, qui vous ont raconté Mes signes et averti de la rencontre de ce jour ?"

Ils diront : "Nous témoignons contre nous-mêmes." La vie présente les a trompés; et ils ont témoigné contre eux-mêmes qu'en vérité ils étaient mécréants. C'est que ton Seigneur n'anéantit point injustement des cités dont les gens ne sont pas encore avertis."

"Ton Seigneur est le Suffisant à Soi-même, le Détenteur de la miséricorde. S'Il voulait, Il vous ferait périr et mettrait à votre place qui Il veut, de même qu'Il vous a créés d'une descendance d'un autre peuple."

"Ce qui vous a été promis arrivera certainement. Et vous n'êtes pas à même de Nous réduire à l'impuissance."

Dis : "Ô mon peuple! Continuez à agir selon votre méthode; moi aussi j'agirai selon la mienne. Ensuite, vous saurez qui aura un meilleur sort dans l'au-delà." Certes, les injustes ne réussiront jamais."

Terre, 13 avril 2029
Dieu, fatigué de regarder l'humanité se rouler dans la fange, envoie Apophis sur la terre, le héraut de sa vengeance. La fureur délivrée par Apophis est immense. La terre tremble, brûle, se fissure de toute part. Ouragans, Tsunamis, éruptions, nuages de poussières; la terre crie sa douleur infligée par la blessure de Dieu. L'humanité vacille. La violence est inouie. La punition est à la hauteur de la faute. Mais l'humanité, comme toujours, survit.

"Ce qui vous a été promis arrivera certainement."

Terre, après Apophis
Dieu est le maître de tout. Il faconne le monde à sa guise. La terre a changé de visage. Selon les désirs de notre seigneur. Les eaux des océans ont montées de deux cent mètres. Engloutissant une grande partie du monde. Dajbog, l'Astre Solaire, l'Oeil de Dieu, est là pour nous surveiller maintenant. Il est omniprésent et omniscient. Rien n'échappe à son regard. Nulles nouvelles fautes ne sera plus tolérées. Dieu n'est plus amour, charité et pardon. Il est à présent colère et punition. Comme un mauvais père, il n'a plus aucune patience.

"Ce qui vous a été promis arrivera certainement."

Nul n'est plus digne de se montrer à lui. Vous vivrez maintenant couverts des pieds à la tête. Celui qui marchera nu comme un ver sera brulé vif par Dajbog, dans les flammes de la rédemption. Telle est la sentence. Nul n'est plus digne.

"Ce qui vous a été promis arrivera certainement."

Dorénavant, Dieu vous parlera par la bouche du Temple Solaire et de ses Ordres. Le Temple paiera doublement, par le dévouement, et la pénitence. Seul lui se risquera à utiliser la cause de nos tourments, la pécheresse, la mauvaise, la technologie. Tel est son dévouement. Le Temple souffre, pleure, saigne. Tel est sa pénitence. Et nous le remercions. Car il fait ce que Dieu veut. Et tel est notre salut.

"Ce qui vous a été promis arrivera certainement."


APOPHIS, L'ESPRIT ANTIQUE DU MAL ET DE LA DESTRUCTION


Archives humaines, article de "Futura Science" du 9 décembre 2005 :
"Il s'appelle Apophis, il est large de 390 mètres et il pourrait frapper la terre en 2029. Edward Lu et Stanley Love s’intéressent de très près à cet astéroïde (aussi appelé 2004MN4), qui passera à environ 30.000 km de la Terre. Dans les mythes Egyptiens, Apophis était l'esprit antique du mal et de la destruction, un nom de démon qui a été choisi pour symboliser le risque de plonger le monde dans l'obscurité éternelle. Il est surveillé de très prêt car il est potentiellement sur la trajectoire de collision avec la Terre, et de nombreux scientifiques implorent les gouvernements de mettre au point une stratégie d’action. La NASA a estimé que l’impact avec Apophis, libérerait plus de 100.000 fois l'énergie du souffle nucléaire d'Hiroshima et que la totalité de la terre serait recouverte d’une épaisse poussière opaque qui provoquerait l’extinction de notre espèce à la surface du globe.

Apophis avait été détecté en juin 2004 mais en décembre de la même année, il a suscité de profondes préoccupations, car d’après les calculs, la probabilité pour qu’il frappe la Terre est alarmante. Il a été placé à 4 sur 10 sur l'échelle de Torino (une mesure de la menace constituée) où 10 est une collision certaine avec la Terre. Ce qui lui donne pour l’instant une chance sur 37 de nous frapper. Les scientifiques de l’Universités de Strathclyde et de Glasgow ont commencé les simulations sur ordinateur pour établir le plus précisément possible sa trajectoire et sa vitesse car la date avancée de 2029 n’est qu’une estimation provisoire. La Terre n’est absolument pas préparée et les solutions relatives au principe de précaution ne sont pas appliquées par nos gouvernements. Ces solutions sont longues à mettre en place (utiliser un remorqueur pour modifier légèrement sa trajectoire ou le détruire au risque de multiplier le nombre de projectiles dangereux). La fondation B612 milite pour la construction d’un vaisseau capable de modifier sa trajectoire, mais le gouvernement Américain semble toujours ignorer la menace."


L'AVANT

Nous ne savons plus bien ce qu'il y avait avant l'arrivée d'Apophis. Ce qui est sûr, c'est qu'il y avait beaucoup plus de gens qui habitaient la terre et que la vie était beaucoup plus facile.

Cette période, l'Avant, a vu l'apogée de l'humanité. Il y avait de grandes villes, des machines qui faisaient les mêmes choses que les hommes afin de les aider, des livres pour tout le monde (même les enfants), de la nourriture et de l'eau potable à profusion (si bien que personne n'avait jamais faim ou soif), des immenses chemins durs pour voyager sur toute la planète. Il parait même qu'il y avait de grandes barques qui volaient dans le ciel pour transporter des gens. Le soleil ne brulait pas la peau et ne faisait pas fondre les yeux, l'eau des rivières ne rongeait pas le ventre, et l'air sentait parfois même plutôt bon. Ces gens qui vivaient dans l'Avant, ceux que l'on nomme les Aïeux, ne mourraient que très vieux et n'étaient presque jamais malades. L'existence des plus robustes dépassaient la centaine d'années.

Mais maintenant, qui peut se targuer de vivre la moitié de cela ? Ils sont tous morts les Aïeux, et morts avec eux les souvenirs... Il ne nous reste que les livres, quelques images, et de rares objets pour ne pas perdre la mémoire. Seulement, ne vous fiez pas toujours aux souvenirs ou aux vagues élucubrations de ceux qui prétendent savoir, l'Avant peu sembler une période radieuse, mais c'est sans connaître le verso de l'image. Car pour atteindre ce luxe et ce faste, il faut payer et donner de soi.

Qui était vraiment le maître de l'Avant ? L'humanité corrompue ou la pécheresse, l'enfant prodige, la technologie.

Et vous connaissez la réponse. Celle qui fit la grandeur de l'homme fit également sa perte. Si bien qu'il est dur de savoir qui fut réellement le maître ou l'esclave. Une chose est sûre, c'est qu'un abus fut commis et que la sanction fut immédiate et franche, sans distinction ni compromis. Etait-ce un message divin ou un appel de la Terre elle même ?

Toujours est il qu'Apophis apparut et mit fin de façon abrupte à cette période et cette liaison douteuse.


LA CHUTE

Malgré les estimations des plus grands scientifiques mondiaux et les tentatives de déviation, l'astéroïde Apophis percute la Terre et s'écrase dans la mer, créant un gigantesque ras de marée. Commence alors un enchaînement de catastrophes naturelles : tsunamis, tremblements de terre, nuages de poussière, glissements de terrain, etc.

Cette période sombre, la fureur d'Apophis, plonge l'humanité dans une sorte d'hibernation prolongée. Les victimes des catastrophes sont innombrables. L'humanité est décimée. Les rares survivants se terrent et tentent de survivre tant bien que mal à ce déluge de violence. Jusqu'au jour où, petit à petit, la Terre semble se calmer et la nature reprendre son dû.

Nul ne sait combien de temps exactement dura la fureur d'Apophis, surement trop pour ses victimes. Les rares survivants sont morts aujourd'hui et peu de traces témoignent de ce calvaire.


UNE UROPE MEURTRIE

Suite à la fureur d'Apophis, il ne reste plus grand chose des 700 millions d'habitants de l'ancienne Europe; à peine quelques bribes de survivants parsemés dans un territoire transformé.

Sur la planète, le niveau des eaux a monté de près de deux cent mètres, modifiant l'entièreté des littoraux et inondant les terres les plus basses. Les territoires de pays entiers ont disparus sous les eaux.

L'Europe a perdu une lettre et est devenue l'Urope, un vaste territoire sans pays ni frontières. La fureur d'Apophis et la montée subite des eaux ont fortement modifié sa géographie. Seules les terres hautes ont survécues à l'immersion. L'ancienne Europe de l'est, énorme plaine plate, est maintenant presque entièrement sous le niveau de la mer. En Russie occidentale, seuls le plateau central et le plateau de la Volga sont encore émergés, formant maintenant l'archipel des Valdaï et l'ile de la Volga. Quant à la péninsule ibérique, aux altitudes plus élevées, elle n'a que peu souffert de la montée des eaux et forme à présent l'Ibérie, une région aride et désertique.

Mais les territoires encore émergés ont également été modifiés par les cataclysmes. Beaucoup plus accidentés et sauvages qu'auparavant, les paysages uropéens sont maintenant formés principalement de landes désertes et de marais insalubres, parsemés de bois et de forêts humides.

L'eau a fortement découpé les littoraux et les terres côtières sont à présent morcelées en d'innombrables ilots déchiquetés, isolés les uns des autres. Néanmoins, certaines zones ont été assez bien préservées de tous ces changements radicaux. Enfouies au centre des terres ou a des altitudes plus élevées, certaines régions sont plus propices à la culture et à l'élevage. Il est donc possible d'y cultiver de petites parcelles de champ ou d'y entretenir des vergers.


LE CLIMAT, UN ENNEMI REDOUTABLE

La chute d'Apophis, et tous les cataclysmes que cette catastrophe a engendrés, ont entièrement modifié le climat de la Terre. Des gaz toxiques ont endommagé et fragilisé la couche d'ozone. La température sur terre a donc sérieusement augmenté, causant la fonte des glaciers des pôles et la montée des eaux. La détérioration de la couche d'ozone a eu d'autres effets plus directs sur l'homme. Les rayons de l'astre solaire n'étant plus correctement filtrés, les UV sont beaucoup plus nocifs pour l'épiderme. Si bien que tout individu exposée au soleil se doit de se protéger entièrement la peau et les yeux.

Une personne qui s'exposerait sans protection à la lumière de jour subirait rapidement des blessures importantes. Les premiers symptômes sont un rougissement excessif de l'épiderme, suivi rapidement de cloques virulentes qui peuvent amener jusqu'à des brulures irrémédiables ou même la mort dans les cas les plus extrêmes et les expositions prolongées. Les brulures des yeux ne sont pas rares non plus, et l'aveuglement survient toujours plus précipitamment qu'on ne le croit. Les maladies liées au soleil sont également de plus en plus fréquentes. Et c'est parfois après plusieurs années que des symptômes apparaissent et que les effets dévastateurs des rayons de l'astre se font ressentir. Les insolations et les problèmes liés à la déshydratation sont monnaie courante.

Avant chaque sortie en extérieur, il est donc devenu plus que nécessaire de se couvrir la peau (avec des tissus par exemple) et de porter des lunettes avec des verres filtrants; et ce également par temps couvert car, même filtrés par les nuages, les rayons du soleil sont dangereux. La meilleure solution étant encore de ne sortir qu'une fois la nuit tombée. C'est pourquoi la majeure partie des activités extérieures se déroulent maintenant durant la nuit.

D'autres problèmes climatiques récurrents ont fait leur apparition, comme si la terre était entièrement et irrémédiablement déréglée. Les pluies acides et les vents toxiques sont les phénomènes les plus craints. Les saisons ont été chamboulées également. Les hivers ne ressemblent plus guère qu'à un automne tiède et gris. Les températures ne descendent plus jamais en dessous de la barre de zéro degré, même au plus profond de l'hiver. Et le gel et la neige ne font plus que partie des décors des histoires de l'Avant. Les étés par contre sont devenus de véritable fournaise et les journées voient les températures monter jusqu'à des limites presque insoutenables pour l'homme.


LE MONDE A CHANGE

La faune et la flore ont subis également des changement liés aux dérèglements climatiques. De nombreuses espèces animales et végétales, plus fragiles que d'autres, ont tout simplement disparues de la terre. Mais, contrairement à l'homme, les espèces survivantes se sont beaucoup mieux adaptées au nouveau climat et aux nouvelles conditions de vie.

Ainsi, la plupart des plantes et végétaux sont devenus plus coriaces, modifiant d'une manière extraordinaire leurs cellules et leur demande énergétique. De nouvelles espèces sont également apparues, sorte de fusion issue de la sélection naturelle que tous ces changements catégoriques ont engendrés.

La faune a eu plus de mal à s'adapter et les populations animales ont été décimées par la catastrophe et les dérèglements soudains de leur milieu de vie. Mais, grâce à leur instinct de survie primaire, les espèces survivantes se sont adaptées, à leur manière, à leur nouvel habitat naturel. Il subsiste de nombreux animaux sauvages. Les espèces encore domestiquées sont exploitées pour la culture et l'élevage.


LES BALBUTIEMENTS D'UNE NOUVELLE ECONOMIE

Lors de l'arrivée d'Apophis, l'économie mondiale s'est effondrée en même temps que l'humanité. L'isolement, l'abandon des villes et des technologies, la dégradation des conditions de vie, où survivre est devenu l'occupation prioritaire, ont complètement annihilés toute économie, même locale. La production et les échanges commerciaux ont été réduits à néant.

Et puis, petit à petit, certains groupements se sont remis à produire de manière organisée mais autarcique en mettant sur pied des élevage primaires et une agriculture sommaire au sein de leur communauté.

Ensuite, des échanges timides eurent a nouveau lieu entre les voisins les plus directs. Les monnaies étant de l'histoire ancienne, le troc est devenu le système d'échange de rigueur dans toute l'Urope. Le litre d'eau potable étant devenu une valeur de référence, rare et très prisée.


ARTISANAT ET RECUP'

L'industrie a également sombré dans les méandres de l'oubli, faute de main d'oeuvre, d'entretien, et d'effort de sauvegarde des infrastructures existantes. Plus rien n'est produit en grande quantité. Seul l'artisanat local recommence à fleurir de façon assez primaire. Métiers à tisser, vannerie, refonte de métaux, les techniques les plus élémentaires sont à nouveau d'actualité au sein des communautés.

Mais encore plus que l'artisanat, le bricolage et la récupération d'objets de l'Avant sont encore plus usités. De nombreux survivants fouillent les ruines des villes des Aïeux dans l'espoir de récupérer des objets et des matériaux de l'époque. Mais c'est une discipline périlleuse, car les villes ont été polluées et corrompues et sont devenues des lieux hostiles et inhospitaliers.

A l'heure actuelle, tout est récupéré et transformé afin de servir à nouveau. Ainsi, un stick de hockey peut servir maintenant de soc de charrue, une batte de baseball devenir une arme de défense redoutable et un compact disc, survivant des intempéries, se transformer en miroir pour madame.


LA PECHERESSE

Suite à la fureur d'Apophis, grand nombre de technologies de l'Avant disparurent à tout jamais. A l'heure actuelle, très peu de ces technologies existent encore. Ce genre d'objet est rare et précieux. Et dans la plupart des cas, le commun des mortels en a oublié le fonctionnement ou même l'existence.

Bien que cela ne soit pas une vérité absolue pour tous, la croyance populaire tend à dire que la technologie est devenue quelque chose de néfaste, une sorte d'activité malsaine et dégradante. Surtout depuis que le Temple Solaire, un organisme spirituel, a déclaré que c'était l'abus de technologie qui avait contraint Dieu à punir l'humanité en envoyant Apophis, le héraut de sa vengeance. Selon eux, la technologie avait corrompu l'humanité en la conduisant à sa perte. Apophis étant venu mettre un terme à cette spirale infernale.

Depuis, le Temple Solaire s'oppose à toute utilisation immodérée de technologie et à tous les mouvements de pensée qui se rattachent aux Aïeux et à la période de l'Avant, synonymes de matérialisme, de luxure, et d'asservissement. Les utilisateurs abusifs sont la plupart du temps punis, de même que ceux qui se laissent aller trop goulument à la soif de savoir et à la facilité. Dans la plupart des cas d'ailleurs, ce sont les autres membres de la communauté qui s'occupent de châtier les coupables. Car la peur de subir une nouvelle fois le courroux de l'astre solaire est trop grande. Le bannissement fait partie des actions punitives les plus souvent employées, afin d'éloigner un probable courroux divin.

Les membres du Temple, dans leur plus grande clémence, se sont même dévoués pour canaliser et régulariser l'utilisation d'objets technologiques, quand une situation particulière les y oblige et après avoir demandé la permission à Dieu. Ainsi, seul ses membres ont la lourde tache de pouvoir les utiliser ou de permettre leur usage, car seul eux sont capables de ne pas succomber à la tentation et de na pas tomber dans l'excès. Il est donc de coutume de nommer au sein de chaque communauté un "dévoué" qui aura la lourde tâche, avec le consentement du temple, de gérer tout abus d'usage technologique.

Le niveau technologique a donc énormément régressé. Les technologies les plus courantes sont maintenant mécaniques. Poulies, roues et outils divers récupérés forment la majorité de ces objets. Ensuite, les technologies électriques sont déjà beaucoup plus rares. Groupes électrogènes, accus bricolés, ampoules de récup', appareils électroménagers bidouillés, ces objets sont inaccoutumés, défectueux et souvent craints. Et pour finir, les objets électroniques encore fonctionnels sont devenus extrêmement exceptionnels. Ils ont très mal survécus aux intempéries et peu de gens ont encore les connaissance pour les faire fonctionner. En outre, il symbolise pour beaucoup de personnes le mal et la perversion.

Plus aucunes liaisons
Les communications à longue distance ont totalement disparues depuis Apophis. A l'heure actuelle, le seule moyen de communiquer est de voyager et de transférer le message soi-même. Téléphonie, internet, poste, plus aucuns de ces services n'existent.

Faire parler la poudre
Les armes à feu fonctionnelles sont également devenues des objets extrêmement rares. Elles sont très prisées car c'est un des moyens de défense le plus redoutable et elles assurent un taux de sécurité important à toutes communautés qui en possède une. Le seul inconvénient, c'est que les munitions ne se trouvent plus. Il faut donc bricoler des doses d'explosif et ce procédé assure de moins bons résultats. Les armes tirent donc beaucoup moins loin mais restent toujours aussi mortelles.

La détention d'une de ces armes est également très mal vue par la plupart des gens, surtout sans le consentement d'un dévoué ou du Temple Solaire.

Techniquement (T.O.)
Nous serons exigeants vis à vis des objets que les participants apporteront et qui seront censés représenter l'équipement de leur personnage.

Tous les objets ou outils de nature mécanique seront à priori tolérés et même bienvenus, tant qu'ils aient été présentés et acceptés lors de la séance d'homologation qui a lieu avant chaque session de jeu. Nous appellerons ces objets des objets génériques.

Quant aux objets de nature électrique ou électronique, étant extrêmement rare, ils ne pourront âtre apporté sans la confirmation d'un organisateur car ils ne sont accessibles que via un atout achetable à la création du personnage. Nous appellerons ces objets des objets rares, du même nom que l'atout en question. Il faudra donc en discuter lors de l'entrevue de création de personnage. Certains objets de nature mécanique pourraient également faire partie des objets rares et être sujet à cet atout en demandant donc une dépense de points de personnage (comme le masque à gaz par exemple). Encore une fois, en cas de doute, s'adresser à un organisateur est la meilleure solution.

Peu importe la nature de l'objet, nous insistons sur le fait que l'aspect "récup'" ou "bricolage" de tous ces objets nous tient particulièrement à coeur. Un objet qui a été dérivé de son utilisation initiale ou même deux objets transformés pour n'en faire plus qu'un nous semble plus intéressant au niveau du monde. N'hésitez pas à être créatif à ce niveau.

Tous ces objets ne pourront être volés en jeu part d'autres participants, exception faite de trois objets génériques choisis par le participant et qui seront marqués, lors de l'homologation, d'une étiquette reconnaissable par tous. Le système d'échange étant basé sur le troc, ces objets représenteront la capacité d'échange du personnage et pourront être échangés lors de n'importe quelle opération de troc. Les objets rares seront tous marqués d'une étiquette. Tous ces objets marqués d'une étiquette seront donc time-in et volables en jeu. Ils seront ramenés à l'organisation en fin de jeu et rendu à son propriétaire time-out. Néanmoins, la possession de l'objet en jeu sera indiqué sur la fiche de personnage de la personne le possédant à présent. A nouveau, nous faisons appel à toute votre imagination afin de trouver des objets originaux. Il est évident que ces objets ne doivent pas avoir de réelle valeur à vos yeux car vous acceptez qu'ils soient mis en jeu, manipulé par d'autres participants, et peut-être endommagés.

Exemple d'objets génériques tolérés : Paire de jumelle brisée, clé à molette, vieux magazine, lampe à huile, brouette rouillée faisant office de baignoire à domicile, etc.

Exemple d'objets liés à l'atout "objet rare" : Masque à gaz, lampe de poche fonctionnelle, écran de télé, tourne-disque, etc.

Au niveau des armes à feu, toutes les répliques d'armes (armes à blanc) seront fournies par l'organisation aux personnes concernées. Il est donc formellement interdit aux participants d'amener sur le site de jeu une quelconque réplique d'arme à feu.


VIVRE OU SURVIVRE

L'or bleu
Boire est la préoccupation première car, pour être en bonne santé, il faut idéalement boire un litre d'eau par jour. Et l'eau potable est devenue une denrée fort rare. Nappes phréatiques polluées, montée des eaux salées, sources rares et convoitées, il est très difficile de se procurer de l'eau pure et buvable, la plupart des eaux présentes dans la nature étant impropres à la consommation. C'est donc devenu un bien des plus précieux.

L'eau naturellement pure étant extrêmement rare, les hommes doivent donc essayer de purifier eux-mêmes des eaux polluées. De nombreux système d'épuration artisanaux ont vu le jour, avec un degré de succès plus ou moins efficace. Il n'est pas rare qu'une communauté entière se retrouve malade en buvant une eau que tout le monde pensait potable. Néanmoins, la communauté des Svars a mis au point un système de distille assez performant.

La déshydratation, après les maladies, est actuellement une des causes de décès les plus importantes.

Dans la plupart des régions, l'eau est devenue une monnaie d'échange d'une grande valeur.

Se nourrir ou mourrir
Manger, tout comme boire, fait partie des premières préoccupations journalières.

L'industrialisation et l'agriculture à grande échelle étant maintenant inexistantes, c'est à chacun de pourvoir à ses besoins. Les communautés vivent donc d'une manière relativement autarcique. Agriculture locale, chasse, cueillette, pêche, tous les moyens de subsistance sont mis à profit.

Les repas journaliers sont constitués principalement de fruits issus de la cueillette (pomme, fraise, groseille, etc), de légumes (poireau, laitue, carotte, etc) et de féculents (pomme de terre, haricot, pois, lentille, etc). Les céréales sont tout aussi couramment cultivées. Il est d'usage de préparer le maïs ou le blé en galette, et le riz accompagne de nombreux plats. Le poisson et la viande, beaucoup plus rares, ne sont pas consommés à chaque repas. Les poissons sont pêchés et conservés dans du sel ou en saumure. La viande, quant à elle, est issue de la chasse ou de l'élevage. Elle est également conservée dans du sel ou séchée et consommable à long terme.

Les boites de conserve sont également assez courantes. Elles sont soit issues de stocks de récup's, soit fournies par le Temple Solaire.

Le manque de nourriture et d'eau est un des facteurs premiers qui poussent une population à voyager. De même, les communautés s'installent toujours près d'un point d'eau et d'une source importante de nourriture.

L'eau et la nourriture sont autant des sources d'échanges que de conflits entre communautés.

Techniquement (T.O.)
Nous rappelons que c'est à chaque participant (joueur comme animateur) d'apporter sa nourriture pour toute l'activité (hormis les petits-déjeuners du samedi et du dimanche).

Les participants sont priés de faire un effort quant à l'aspect des aliments apportés, afin qu'ils correspondent à la réalité du monde. Les emballages et conditionnements d'origine (avec marques, indications, etc) sont à proscrire sans exception. Préférez à cela des emballages au look plus adéquat (Tupperwares repeints en métal usé, petits sacs de jute, vieilles gourdes, gamelles usagées, etc).

Les boîtes de conserve sont acceptées également. Veuillez juste enlever les étiquettes.

Bien que des endroits propices à la cuisine (avec butagaz) seront mis à disposition des participants, il est préférable que vous apportiez un maximum d'aliments qui ne demandent que peu de préparation (salades, jambon cuit, fruits, légumes crus, etc).

Nous rappelons également que, hormis des bacs à vaisselle; aucuns couverts, casseroles, verres, assiettes, ne seront mis à disposition par l'organisation. Chaque participant doit lui même apporter sa vaisselle et matériel de cuisine.


SE TERRER DANS L'OMBRE

A l'époque actuelle, où le milieu est devenu hostile et dangereux, il est capital de pouvoir s'abriter du climat et des intempéries. Rayons mortels du soleil, émanations radioactives, climat déréglé, pluies corrosives, air vicié, flore et faune sauvage, la nature est devenue extrêmement meurtrière pour l'homme. L'humanité ne domine plus son environnement, comme si la nature avait violemment repris ses droits.

Le cycle de vie a aussi changé. Les hommes, se terrant la journée pour ne pas s'exposer au soleil, vivent principalement la nuit. Le cycle de sommeil est donc plutôt diurne.

Les habitats sont donc souvent souterrains. Anciennes grottes, bâtiments abandonnés, huttes improvisées, l'intérêt principal du lieu de vie est d'être protégé du soleil.


VETEMENTS ET NECESSITE

Les vêtements sont devenus extrêmement importants pour toutes personnes désirant sortir en extérieur et donc s'exposer au soleil. Ils doivent être surtout fiables et pratiques. Les désirs esthétiques sont donc laissés plus ou moins de côté, seul l'efficacité est recherchée dans un premier temps.

Après, certaines communautés bien précises ont réintroduit la notion de parure ou d'uniforme, afin de singulariser leur appartenance à un groupe ou un statut mais, en règle général, les gens ne se préoccupent plus des styles vestimentaires.

Il existe deux moyens de se procurer des vêtements et de s'habiller. Premièrement, les habits de l'Avant encore bien conservés et utilisables sont récupérés et portés à nouveau. Il s'agit principalement de vieux stocks militaires ou commerciaux mis à jour et pillés. C'est le moyen le plus simple et la méthode la plus prisée par certains. Les vêtements sont d'ailleurs une denrée de troc d'une valeur importante, car fort recherchés. Ensuite, l'artisanat permet à nouveau de créer du tissu à petite échelle, pour les besoins de la communauté. Des métiers à tisser assez sommaire sont construits et peuvent réaliser à nouveau du tissu grossier qui servira à faire des vêtements.

Les bandes de tissus sont utilisées fréquemment pour se couvrir lors d'une sortie, car elles sont facilement réalisables et protègent efficacement des rayons du soleil.

Techniquement (T.O.)
Comme nous l'avions spécifié précédemment, l'effort fourni pour la réalisation du costume est un point extrêmement important pour nous. Pour assurer la cohérence entre notre univers et la création de vos costumes, voici un descriptif du mode d'habillement actuel des habitants de l'archipel des Valdaï (pour les particularités vestimentaires propres à chaque communauté, référez vous aux explications des chapitres spécifiques à chacune d'elles, ci-dessus) :

Pour se vêtir, les habitants de l'archipel ont su faire preuve d'un savant mélange entre artisanat local et récupération d'objets anciens. Les styles d'habillement varient en fonction des communautés, mais on retrouve tout de même un look générique qui démontre que ces habitants viennent de la même région.

De manière générale, les vêtements devront paraitre usés et salis. Pour ce faire, passer un petit coup de lime ou de papier ponce sur les endroits que vous voulez user (les vêtements humides s'abiment mieux de cette façon). N'hésitez pas à les tremper dans le café ou à les tacher avec du brou de noix.

Nous vous rappelons que tout élément de style « médiéval-fantastique » est totalement à proscrire. Pas de chemises, ni de pièces d'armures , ni de bottes médiévales. Oublions les épées, masses, et autres haches à double tranchant + 7, etc.

Les vêtements trop colorés sont à éviter de manière générale. Privilégiez plutôt les tons ternes et naturels (gris, bruns, ocres, taupes, etc).

Pour vous donner une idée plus claire, nous allons nous attaquer à chaque partie du costume de manière séparée :

La tête : Rappelons que la tête doit toujours être couverte pour éviter les morsures incessantes des rayons du soleil. Donc, chaque habitant possède un chapeau, un bout de tissu, une cagoule, etc... Les yeux et le visage doivent également être protégés en journée. Ainsi, chaque habitant possède sa propre paire de lunettes protectrices (les lunettes de soudure ou lunettes d'aviateur sont parfaites au niveau du visuel que l'ont veut rendre).

Le corps : Une tunique ample sans col (genre col mao) peut faire l'affaire. Les tuniques traditionnelles des gens de l'est donnent aussi un genre particulier. Les vestes militaires où l'on a enlevé les galons et le col donnent très bien également. Le port du tissu de type « poncho » est aussi assez répandu. Une fois de plus, veuillez éviter les vêtements les plus colorés.

Les bras : Le monde étant dangereux et hostile, des gants à longues manches et des bandelettes sur les avant-bras sont tout à fait à propos et même indispensables.

Les cuisses : Une grande majorité des gens portent des pantalons bouffants en grosse toile.

Les jambes : Les bottes, les guêtres, et les bandelettes sont là pour resserrer le pantalon. Les gens ne laissent pas trainer leurs vêtements dans la boue ou à l'extérieur, qui sait quelle crasse pourrait s'y infiltrer (cf. illustration)?

Les pieds : Pour cette partie, nous savons qu'il est difficile de se lancer dans de la création à part entière. Mais de préférence, choisissez des chaussures avec des tonalités virant du noir au brun-vert et de préférence abimées.


TROIS COMMUNAUTES, TROIS CULTURES, TROIS FACONS DE SURVIVRE

Pour des raisons évidentes d'entraide et de sécurité, les hommes se regroupent spontanément en communauté. Il est beaucoup plus dur de survivre seul car il faut subvenir à tous ses besoins vitaux. Le fait de se regrouper assure à chaque individu l'aide des autres membres de la communauté et le partage des savoirs.

De nombreuses communautés cohabitent sur l'archipel des Valdaï. Les plus importantes sont le phalanstère des Valdaï, la communauté de Moskva et, depuis peu, le clan Bakounine.

Le phalanstère des Valdaï
" Dieu a voulu ce qui nous arrive, et certains trouvent que cela est bon. Nous avons tous une place et un rôle à tenir sur cette terre, et nous devons tous y pourvoir du mieux possible. Le travail est l'argile avec lequel nous façonnons notre avenir. Et notre avenir se sème dans la terre de nos champs, il se récolte dans le sel de nos marais, il s'additionne dans le mérite de notre labeur. Nous formons une grande famille où chacun est frère et dispose de sa voix ; nous sommes tous égaux, dans la prospérité comme dans l'adversité, partageant le fruit de nos expériences pour augurer du meilleur comme du pire. Après tout, quand nous devons rendre des comptes aux autres, c'est avant tout à nous-même que nous en rendons. Ceux qui ont la Foi le savent ; nous faisons plus que survivre, nous vivons. "

Le phalanstère est réputé pour être le « grenier des Valdaï ». Et pour cause, le travail acharné de la communauté produit la majeure partie des denrées alimentaires consommées dans l'archipel.

Profondément égalitaire, la société du phalanstère est régie de manière démocratique. Nul chef chez eux ; les décisions sont prises par la communauté. Fiers de leur cohésion et de leur prospérité, les gens du phalanstère aiment à penser que le travail façonne l'individu et que la Foi, que ce soit en Dieu ou en ses propres talents, élève le survivant à la dignité d'un véritable être humain.

Soucieux de préserver leur mode de vie et le modèle qu'il représente auprès des autres habitants de l'archipel, les gens du phalanstère connaissent leurs atouts ; le monopole de la production du sel, vital pour la conservation des aliments, leur confère autant de pouvoir que les Svars et leurs distilles purificateurs d'eau.

Style vestimentaire :
Forts de leur autonomie et de leur organisation, les membres du phalanstère sont ceux qui utilisent des matériaux nobles pour confectionner leurs tissus. Même s'il leur arrive d'utiliser du matériel de récupération pour certains éléments, le travail du cuir et la confection de vêtements est de loin la plus répandue. Préférez donc les tissus amples ayant de multiples usages aux gadgets encombrants et aux raccommodages de fortune.

Hors de leur temp de travail, tous les membres du phalanstère portent une tunique claire munie d'une bordure de couleur représentant leur statut au sein de la communauté. Ce code de couleur semble représenter une certaine forme de « classe sociale », même si les membre du phalanstère sont les seuls à en comprendre réellement les subtilités.

Leur uniforme est également composé d'un turban de couleur vermillon, brun ou orange (une couleur naturelle de type terre) noué autour de la tête afin de se protéger du soleil (les tuniques seront fournis par l'organisation, pas les turbans).

La communauté des Svars
" Un de nos proverbes dit « Qui augmente son savoir augmente sa douleur ». Ce n'est ni tout-à-fait faux, ni tout-à-fait exact. A vrai dire, même le plus éminent de nos satrapes ne peut commenter cette maxime sans écorner cette faculté d'analyse implacable et objective dont ils se targuent d'être les garants. Moi, ce que je sais, c'est que les Svars sont à l'image de leurs proverbes. Il faut apprendre à les lire entre les lignes. Ils ondulent comme les cercles qui se forment à la surface de l'eau, cachée quelque part dans le secret de leurs cuves et de leurs distilles. L'eau peut fuir, s'épandre, s'évaporer même, mais elle reste de l'eau, inaltérable, précieuse, vitale. L'oracle nous a révélé que rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Du simple compagnon au plus docte des savants, chacune de nos castes le sait : l'eau pure est la clef de notre prestige, elle doit couler à flots. "

Les Svars ne ménagent pas leurs efforts pour faire émerger la civilisation sur les terres désolées de l'archipel. Leur société complexe et hiérarchisée peut se targuer d'avoir rétabli en son sein deux facteurs de civilisation majeurs : l'éducation et le commerce.

« Une place pour chacun et chacun à sa place » pourrait résumer, aux yeux du profane, leur philosophie communautaire. Mais la lecture d'un proverbe ne peut résumer à elle seule la richesse et la diversité que recèle cette communauté très organisée.

Dans leur souci civilisateur, les Svars ont su se doter d'outils décisifs. Leur technique de purification de l'eau et leur talent de récupérateurs constituent le fleuron de leur savoir-faire, et probablement leur meilleur atout.

Style vestimentaire :
La façon de s'habiller des Svars est aussi étrange que leurs coutmes.
Souvent composés de tissus foncés, leurs vêtements sont souvent agrémentés de multiples pièces de métal ou de plastique de récupération et entourés de tuyauteries en tout genre qui font partie de leur distille portative (masque respiratoire, tuyau récupérant l'humidité à différent endroit, petite fiole et bouteille récupératrice).

Chaque membre de la société semble avoir son code d'habillement spécifique selon sa fonction, mais on remarque aisément qu'ils sont tous pourvus de petites clés attachées directement aux habits ou au bout de cordelettes (les clés seront fournies par l'organisation).

Même si leurs satrapes semblent ne pas s'étoffer de distilles très encombrants, ils semblent souvent préférer s'enrober de toute un arsenal de clés cliquetant à tout va.

Le clan Bakounine
" Le sel et le vent me brulent encore les narines. Entre les tentes, les cadavres des braves qui n'ont pas survécu à la traversée finissent de pourrir, cuits par le soleil, décharnés par la faim, défigurés par la soif. Demain nous les porterons en terre. Demain nous brulerons ces rafiots de malheur, ces coquilles de noix funèbres qui nous ont portés jusqu'ici. Demain, nous pleurerons nos morts. Demain, nous manierons à nouveau le marteau, la hache et les outils. Nous creuserons la terre et nous travaillerons le fer, nous animerons les rouages et les machines anciennes, nous serons inventifs et débrouillards. Demain, nous explorerons ces terres d'exil, car demain, encore et toujours, nous survivrons. "

Composé d'individualités fortes et solidaires, liées par un code de l'honneur dont le patriarche est le garant, le clan Bakounine est une communauté de durs à cuire, doués pour la technique et l'art de la débrouille.

Nouvellement arrivés sur l'archipel, ils devront faire preuve d'inventivité et de prudence dans un environnement potentiellement hostile...

Style vestimentaire :
Les membres du clan Bakounine sont des individus qui ont fait de la récupération un art de vivre. En plus du style traditionnel, on trouve chez eux de nombreux vêtements militaires modifié.

Vous en trouverez facilement dans les braderies ou sur Ebay en tapant « militaria ». Privilégez le style « seconde guerre mondiale ». Les treillis militaires sont à proscrire.

Les vêtements militaires sont habituellement très résistants et surtout très pratiques pour la survie. On trouve donc chez eux des casques, képis, berrets, vestes d'officier, chemises, bottes, cartouchières, sac à dos en grosse toile et masques à gaz à profusion.

Chez les Bakounine, bien qu'ils préfèrent ne pas se l'avouer, le « paraitre » est également très important. Ils ont donc tendance à aimer tout les petits bibelots détournés de leur usage initial (exemple : collier de cuillères).

L'inventivité et l'originalité sont des qualités reconnue chez eux. Donc, n'hésitez pas à nous faire part de vos idées les plus extravagantes. Mais n'oubliez pas que les mots d'ordre du clan reste toujours utilité et survie.


LES PERILS DU VOYAGE

Voyager est devenu extrêmement risqué. Traverser un territoire inconnu est une opération extrêmement périlleuse.

L'environnement et le climat uropéen est devenu terriblement hostile. En journée, même bien protégé, il est dangereux de s'exposer aux rayons du soleil. Les voyageurs privilégieront la marche de nuit, à la lueur de la lune et en se guidant grâce aux étoiles. Mais le voyage nocturne amène d'autres dangers, comme les mauvaises chutes, les attaques animales ou les rencontres importunes. L'insécurité est donc omniprésente sur les chemins uropéens. On n'entreprend pas un voyage sans une grande préparation et beaucoup de prudence et de courage.

Un des autres problèmes du voyage est le risque de se retrouver à court de matière première et alimentaire. Rien ne nous assure que l'on trouvera des denrées rares comme la nourriture ou l'eau potable en cours de route. Il faut donc être extrêmement prévoyant et souvent chanceux.

Un voyageur ne peut plus profiter de l'aide et de la sécurité de sa communauté ou de son habitat protégé. Il se retrouve confronté à une nature sauvage et mortelle. Ainsi, il est de coutume de voyager en groupe. D'ailleurs, la plupart des gens se méfient des voyageurs isolés. S'ils sont seuls, c'est qu'ils sont potentiellement dangereux (ou en danger...).

La modification soudaine des littoraux et la terrifiante montée des eaux confrontent sans cesse le voyageur à traverser des importantes régions inondées ou marécageuses. Il est de coutume de prévoir des embarcations légères, qui seront portées à bout de bras en terrain sec.


SE PROTEGER

Techniquement (T.O.)
A Pénitence, vous ne jouez pas des aventuriers en soif de gloire et de fortune.
Certains d'entre vous seront peut-être assignés à la défense des groupes pendant les voyages, mais à part pour cela, il n'y a pas beaucoup de raisons pour vous encombrer des objets tels que des armes monstrueuses et encombrantes. Mais, si malgré tout, vous décidez de vous promener avec une arme trop voyante, vous serez sans doute considéré comme menaçant par la plupart des gens. Ainsi, dans votre intention naïve d'impressionner les gens par votre attirail phallique, vous finirez surement par agacer votre entourage, voir pire...

Au delà de cet aspect, considérez qu'il n'y a plus d'armée de métier ni d'industrie de l'armement. Et même si la forge existe peut-être encore, faire des lames de plus d'une trentaines de centimètres demandent des métaux et un savoir faire qui n'existe plus.

Dans la plupart des cas, un épieu en bois, un bâton, une vieille pelle aiguisée, une batte à clous, un vieux bout de tuyauterie, une clé à mollette ou un simple coutelas seront suffisamment maniables et mortels pour décourager les plus belliqueux.

Pour de multiples raisons, nous voudrions éviter les boucliers. Considérez que vos personnages déambulent à pied la plupart du temps, avec leurs vivres, leurs couchages, leurs objets de trocs et parfois même leurs enfants. S'encombrer de protections comme des boucliers n'aurait pas beaucoup de sens.

Une raison supplémentaire est que, comme nous l'avons expliqué dans notre « avertissement », nous voulons absolument éviter les batailles rangées de type médiéval, dont les joueurs de grandeur nature ont l'habitude. Nous préférons privilégier des petits combats, rapides et sournois. Nous restons néanmoins ouverts aux propositions, mais pour la majorité des gens cette option ne sera pas accessible.

Cela dit, Pénitence reste un univers hostile, et les pièces de protection existent bel et bien. En fonction des communautés, vos préférences iront vers des pièces de cuir ou de métal raffistolés ou cousus aux vêtements jusqu'au bout de pneu en guise d'épaulière. Une fois de plus, tentez de viser la cohérence et non la performance, et n'hésitez pas à nous contacter pour nous proposer vos idées.


US ET COUTUMES

La survie est l'occupation première de chaque individu. Toutes les obligations que cela implique ne laisse plus beaucoup de temps à l'homme pour se divertir. Les loisirs, les études, le jeu, ou même simplement le fait de penser, ont laissé la place à un quotidien plus contraignant et éreintant.

Les niveaux de connaissance et d'érudition ont donc chutés, ainsi que les valeurs morales qui, comme tout le reste, se résument maintenant à la communauté et sa survie.

L'analyse des comportements est devenue plus simpliste, les codes comportementaux plus stricts et plus conservateurs (rejet des déviances ou des particularismes considérés comme de l'anormalité, lois plus simples et plus sévères). De ce fait, la notion de moralité existe toujours, elle a évolué en fonction des circonstances. De manière générale, les gens sont devenus plus pragmatiques, plus réalistes, moins hypocrites et plus terre-à-terre. Les traditions sont devenus plus fortes, les sociétés sont plus équilibrées et en phase avec l'environnement et les conditions de vie extérieures. Chaque individu a son utilité et doit avoir sa place au sein du groupe. Du plus jeune au plus vieux, chacun dispose d'un statut et d'un rôle important à tenir pour la survie de tous.


NOUVELLES REGLES ELEMENTAIRES

Bien que l'humanité soit morcellée et distante, certaines attitudes et modes de pensées élémentaires se retrouvent au sein de communautés totalement différentes, telles que le respect de la vie humaine, l'entraide et la prudence.

Le secours et l'asile
La vie humaine est devenue le bien le plus précieux. Ainsi, quiconque voyant un homme en danger de mort se sentira obligé de le secourir. Cependant, sa sécurité propre et la vie des siens seront toujours privilégié. On n'hésitera pas par exemple à condamner un malade plutôt que de risquer qu'il contamine toute la communauté.

De même, il est rare de refuser l'asile à quiconque le demandera. C'est une des règles élémentaires d'accueillir un étranger en son sein, dès lors qu'il en fait la demande et se plie à quelques règles propres à l'accueillant, comme la règle de la quarantaine par exemple. A noter que l'aide sera spontanée uniquement s'il n'y a aucune perception d'un danger immédiat.

La quarantaine
La prolifération importante de maladies et de virus obligent tous les nouveaux venus au sein d'une communauté à une période plus ou moins importante de quarantaine, pour s'assurer que l'étranger est sain.

Cette période, ainsi que les méthodes, varie d'une communauté à l'autre, selon leur niveau médical.

La justice
Il n'existe quasi plus aucun système judiciaire, sauf de façon très locale. Le règlement des conflits et des contentieux est codifié au sein de chaque communauté par des règles qui leurs sont propres. L'emploi de la violence reste prudent et mesuré : la mise à mort d'un seul individu peut avoir des conséquences importantes ou incalculables sur l'équilibre et la vie économique de la communauté.

En dehors de la communauté, il est alors d'usage de se faire justice soi-même. Et la loi du plus fort prédomine dans la plupart des cas. Les abus sont monnaie courante, car nul ne peut plus être jugés pour ses méfaits par une entité supérieure. Les conflits y sont sanglants et expéditifs.


NOUVELLES CROYANCES

Dajbog et le Temple Solaire
" Dieu du soleil et des moissons, fils de Svarog et époux de la déesse de la lune Morena. Son nom signifie "dieu qui donne" ou "dieu, donne-nous!". C'est lui qui a crée la mesure du temps et le calendrier. Il est beau, fort, ses cheveux sont en or; il donne aux hommes force, santé, sagesse, habileté et maîtrise. Dans les chroniques, il est considéré comme l'ancêtre de tous les Russes. Il se déplace dans un char tiré par quatre chevaux blancs aux crinières de feu et aux ailes d'or, en portant un bouclier magique qui éclaire la terre. Dajbog est le gardien des clés terrestres: en automne, il ferme la terre à clé et donne cette clé aux oiseaux qui s'en vont à Vyriï. Au printemps, les oiseaux sont de retour et rendent la clé à Dajbog qui ouvre la terre. Le matin et le soir, il traverse l'océan dans une barque tirée par des canards, des oies et des cygnes, d'où l'existence des talismans gardiens sous forme de canard avec une tête de cheval. On offrait à Dajbog miel, vin, graines de tournesol, fruits, fleurs, pain rituel rond, et pièces d'or. Son jour est le mercredi. "

Lorsque Apophis frappa la terre, une grande partie de l'atmosphère fut détruite. Quelques temps après, la souveraine civilisation industrielle et religieuse de l'ancien monde sombra dans la chaos. Et les vieilles croyances furent presque oubliées. Une fois le nuage de poussière dissipé, le soleil devint une menace pour les survivants de cette planète. L'astre ayant insufflé la vie pendant des millénaires devint soudain un astre de mort.

Aujourd'hui il est l'astre vengeur, l'oeil de dieu, ou plus couramment appelé Dajbog le Dieu Soleil par les habitants de l'archipel des Valdaï, en souvenir de l'ancien dieu Russe. Le terme varie d'une région à l'autre d'Urope.

Par la menace qu'il présente, il est devenu une entité incontournable de l'humanité, un pouvoir mystérieux et imbattable. Certaines personnes se sont donc mit à vénérer l'astre. Ce nouveau culte grandit en influence et vint remplir le vide spirituel de l'humanité. Ils s'auto proclamèrent "le Temple Solaire". On trouve aujourd'hui un peu partout en Urope un nombre grandissant de leurs représentants. Les adorateurs du soleil se regroupent petit à petit et s’organisent en ordres au sein du Temple Solaire. C'est un mouvement spirituel qui prend de plus en plus d'ampleur, sur l'archipel des Valdaï notamment. Ils vénèrent Dieu et plus particulièrement son avatar terrestre, l'astre solaire. Leur idéologie est basée sur le fait que l'humanité doit maintenant payer pour racheter ses fautes et se montrer à nouveau digne face au regard de Dieu. C'est l'heure du repentir, du pardon, et de la pénitence...

Le Temple est partagé en ordres distincts.

Le plus important, l'ordre de la Mission, sillonne les territoires dévastés afin d'amener aide et clairvoyance aux populations démunies. Ils se veulent près des gens, en faisant preuve d'humilité, de travail et de soumission.

L'ordre de la Pénitence, lui, est constitué de croyants qui ont décidés de vouer leur vie au rachat des fautes de l'humanité. Ils s'infligent les pires supplices afin de contenter Dieu et recouvrer son amour. Ils sont toujours masqués pour préserver leur identité, car ils n'oeuvrent pas à titre personnel mais pour la collectivité et ne désire aucune reconnaissance, hormis celle de Dieu.

L'ordre du Dévouement est quant à lui composé des divers dévoués qui oeuvrent à préserver leur communauté des abus de la technologie. Leur tâche est ardue car la tentation est grande.

Il existe une kyrielle d'autres ordres plus restreints et plus anecdotiques, et de nouveaux se créent chaque mois. Mais la mouvance spirituelle du Temple Solaire fait de plus en plus d'adeptes dans toute l'Urope. Peut-être est elle la seule source actuelle de cohésion, la seule possibilité d'entrevoir un avenir meilleur et rassurant, offrant à tous le rachat de ses fautes et de sa culpabilité.


CONTES ET LEGENDES D'AUJOURD'HUI

Grendel et l'enfant
" Ecoute bien cette histoire mon enfant.
Ecoute, lis entre les lignes, apprend, et puis repose toi. Le sommeil t'apportera sagesse et compréhension.
C'est le récit d'un autre enfant, qui devait avoir le même âge que toi.

Il était turbulent, et apportait beaucoup de malheur à ses parents.
Il n'écoutait pas les menaces proférées à son encontre, et jouissait de chacune de ses bêtises.
Ses parents étaient de plus en plus chagrinés, car ils connaissaient son châtiment si l'enfant continuait à faire la sourde oreille.

Et un jour, il dépassa les bornes.
L'enfant enferma sa petite soeur au dehors et au soleil de zénith, pour rigoler.
Les parents pleurèrent longuement, car la petite souffrait fortement de ses cloques boursouflées.
Et la nuit même, au plus profond de l'obscurité, lorsque ses parents travaillaient au dehors et que lui se reposait au chevet de sa soeur meurtrie, l'enfant fut visité dans son lit.
Grendel le sauvageon vint, sale et odorant, empli de malveillance et de courroux, pour lui administrer sa sentence.
Il lui brûla la plante des pieds avec une grosse bougie et lui promit de revenir mille fois de plus s'il le fallait.
L'enfant fut terrorisé et fit dès lors preuve de sagesse comme de bonté envers sa famille.
Et puis il grandit, et oublia Grendel.

Jusqu'au jour ou, pour rigoler, il pendit un de leurs deux moutons à une poutre de la grotte avec une grosse corde.
Le mouton mourut, plongeant les parents dans le tourment et la crainte d'un avenir plus incertain.
Et lorsque la nuit apparut et que l'enfant faisait sa sieste, Grendel le sauvageon vint et, rusé et fourbe qu'il était, il imita la voix du père et appela l'enfant au dehors, devant la grotte.
L'enfant sortit et se dirigea vers le puits asséché d'où rayonnait une lueur inhabituelle.
Il se pencha, curieux.
Et Grendel le poussa au fond, pour rigoler.
On ne retrouva l'enfant que trois jours plus tard, au seuil de la mort, les membres brisés.
L'enfant ne joua plus pendant longtemps. Tout lui faisait peur.
Et puis, avec le temps, petit à petit, il oublia.

Mais un jour, alors qu'il s'ennuyait, l'enfant, qui était plus grand maintenant, trouva la cachette à nourriture.
C'était là toutes les réserves de ses parents, qui étaient prévoyants.
Il goûta à tout et ouvrit tous les paquets, saccageant toutes les vivres, car il avait faim et que c'était bon.
Lorsqu'ils découvrirent cela, les parents furent anéantis, car l'enfant avait mis en péril la vie de toute la famille.
Et cette nuit là, alors que ses parents étaient partis loin pour la corvée d'eau, Grendel vint le chercher.
Il l'attrapa violemment en lui faisant très mal, car le sauvageon était brutal et sans scrupules.
Le sauvageon le ligota et le jeta dans un grand sac, le rouant de coup au passage.
Ensuite, il l'amena au plus profond des marais, jusqu'au creux de son repère.
Là, il alluma un feu, le fit roussir et le mangea, car il avait faim et que c'était bon.
Et la famille de l'enfant ne fut plus jamais embêtée.

Dors maintenant mon enfant.
Et demain tu seras sage."


LEXIQUE

Bobrovec : Lieu central et important dans l'archipel des Valdaï. C'est un endroit de regroupement et de rencontre réputé.

Dourak : Cinglé , simplet ou tout simplement connard.

Kolkhoz : Kolkhoz est en russe le terme abrégé de kollektivnoe khozjajstvo (exploitation collective). Aujourd'hui, il désigne plutôt une communauté, un regroupement de personnes ou un village.

Moskva : Moscou, ancienne capitale de Russie. La ville est maintenant entièrement sous eau au centre de ce que l'on nomme maintenant la baie de Moskva.

 

 


© 2007 A.S.B.L. Ecole du Merveilleux | Dernière mise à jour 07/11/2010 | www.merveilleux.org